La cire d’abeille est un produit naturel fascinant ! Sécrété par les abeilles cirières à partir d’écailles blanches et transparentes qui apparaissent de chaque côté de leur abdomen. Au fur et à mesure que les abeilles l’utilisent pour construire leurs
Un essaim d’abeilles se compose habituellement d’une reine qui gouverne seule des milliers d’abeilles, et il est inimaginable qu’une abeille, quelle qu’elle soit, ne produise pas de miel. Et pourtant les abeilles représentent un vaste groupe d’insectes, tous au fonctionnement différent, qui comprend plus de 20 000 espèces répertoriées à ce jour.
Est-ce que toutes les races d’abeilles ont une reine ?
Effectivement, l’écrasante majorité des abeilles sont solitaires et ne se réunissent pas en colonie. De manière générale, il n’existe pas de force ouvrière chez l’abeille sauvage. Elle ne fonctionne pas en communauté, les abeilles reproductrices s’occupent uniquement de leur propre récolte de miel et de la quinzaine de larves qu’elles mettent au monde.
Les abeilles sauvages sont tout autant en danger que l’abeille domestique. Les abeilles reproductrices confrontées aux changements environnementaux et climatiques, s’avèrent plus sensibles au stress, condamnant les futures générations rapidement.
L’abeille domestique qui habite nos ruches au fond du jardin ne représente qu’une seule espèce parmi les 20 000 existantes ! Les plus connues sont les races suivantes : “noires”, “italienne”, “carnolienne” et “Buckfast”.
La reine d’une colonie d’abeilles domestiques est bien plus préservée par rapport à ses cousines reproductrices. Le stress provoqué par de mauvaises conditions ne l’affecte pas directement. La colonie exerce un effet “tampon”, ainsi la mort de quelques abeilles ne va pas affecter la qualité de reproduction de la reine.
Qu’est ce qui différencie la reine des autres abeilles ?
L’Apis Mellifera fait partie des superorganismes. Seule la reine s’assure de la reproduction et l’importante population qui compose la colonie va occuper différents postes pour assurer la survie de la collectivité.
La reine abeille est l’unique femelle sexuée à part entière. Elle est capable de pondre jusqu’à 2000 œufs par jour. Cette dernière vit 3 à 5 ans. Les abeilles d’hiver peuvent vivre jusqu’à 12 mois alors que les abeilles d’été ne vivent que 4 à 5 semaines maximum.
Plus longue qu’une abeille à la naissance (9 mm contre 5 / 6 mm pour une abeille), elle est placée dans une cellule plus profonde. Ces cellules royales sont construites en parallèle du pain de cire, elles font généralement 22 à 24 mm et ont une largeur de 9 mm. Sa gestation dure seulement 16 jours contre 21 pour une abeille. Cela ne l’empêche pas de peser deux fois le poids d’une butineuse classique à la naissance.
Durant les premières heures de sa vie, elle est pourvue d’un dard pour éliminer toute concurrence. En effet, elle n’hésitera pas à tuer les potentielles rivales en perçant leur cellule royale. Si plusieurs reines venaient à éclore au même moment, elles s’engageraient dans un combat à mort.
Ce sont ces deux principaux facteurs qui différencient la reine des ouvrières : le facteur trophique et le facteur hormonal. Ces derniers se manifestent grâce au régime alimentaire qui est donné à la souveraine tout au long de son existence.
Comment est nourrie la reine ?
En effet, la reine abeille est abreuvée dès le commencement à la gelée royale. Cette substance, aux vertus incroyables, lui octroie sa croissance et sa longévité. Elle développe ainsi les deux facteurs évoqués ci-dessous.
Le facteur trophique :
On appelle en biologie “trophique” tout ce qui concerne la nutrition des tissus. Les nourrices vont ainsi alimenter les larves destinées à devenir des ouvrières avec un mélange de liquide clair, de miel et de pollen. Les larves destinées à devenir reines, elles, sont nourries d’une substance blanche que l’on appelle gelée royale. C’est une gelée sécrétée par les glandes pharyngiennes situées dans la tête de l’abeille. L’insecte produit cette précieuse essence à un certain stade de sa vie, entre le 5e et 14e jour quand il endosse le rôle de nourrice. La gelée produite sert de nourriture aux larves durant les 3 premiers jours de leur vie, seule la reine la reçoit comme unique aliment tout au long de son existence.
Le facteur hormonal :
La gelée royale entraine chez la future reine une augmentation d’hormones juvéniles, accentuant alors la différenciation entre ouvrière et reine. Ces hormones vont alors la faire muer en femelle sexuée capable d’être fécondée. Elle le sera après son vol nuptial, une fois toute concurrence éliminée.
Comment meurt une reine ?
La reine est morte, longue vie à la reine !
Vers la fin de sa vie, la vieille reine perd en performance. En effet, elle ne pond plus autant qu’auparavant et ses phéromones sont moins puissantes. Une fois à court de liquide séminal, elle cesse totalement de pondre. Pour ne pas risquer de devenir bourdonneuse, la colonie va donc se débarrasser d’elle en cessant de la nourrir. Elles vont ensuite s’appliquer à créer des cellules royales pour renouveler la reine.
Il existe plusieurs autres raisons qui peuvent conduire à la disparition d’une reine même féconde :
Elle peut mourir de maladie, être tuée par inadvertance par l’apiculteur ou encore être mangée par un oiseau lors de son vol de fécondation…
Que faire en cas de mort prématurée de la reine abeille ?
Si la reine disparait en hiver ou en automne et que l’apiculteur n’a pas de reine fécondée en nuc à disposition, l’essaim est condamné.
Si la reine disparaît au cours du printemps et que la colonie dispose de ponte fraiche, les ouvrières pourront en élever une nouvelle.
Cependant, si ces dernières ne disposent pas d’œufs frais au printemps ou en été, l’apiculteur devra intervenir sans tarder pour insérer un cadre de ponte fraiche pris dans une autre ruche. Pour bien choisir votre reine, consultez notre article sur le sujet !