Depuis de nombreuses années, Naturapi s’aventure dans le monde entier pour étancher sa curiosité apicole et rassembler un carnet d’apiculture à travers le monde. Ces voyages sont l’occasion d’échanges sur les méthodes utilisées, particulièrement en élevage, mais aussi de découverte des miels locaux et des produits de la ruche issus de chaque territoire. Cette année, c’est au Brésil, et plus particulièrement dans la région des Minas Gerais, que nous sommes allés mettre nos vareuses à l’épreuve. Nous partageons avec vous un extrait de ce carnet de voyage sur l’Apiculture au Brésil :
Ouro Preto, première capitale Brésilienne proclamée par les Portugais, est située dans Les Minas Gerais (les Mines Communes). Cette région située au nord de Rio de Janeiro, est très verdoyante, ses paysages rythmés de régions montagneuses, culminant à 2000m d’altitude, et de quelques plateaux et plaines de cultures, sur des terres très ferrugineuses.
L’abeille africanisée, aussi appelée « abeille tueuse » est issue de croisements entre Mellifera Ligustica ou Mellifera Iberiensis, et des souches africaines du type Mellifera Scutellata. Elle est à première vue une dégénérescence très agressive de nos abeilles mellifères connues en Europe, mais à y regarder de plus près, cette rusticité les protège de Varroa et autre nosemose dont elles ne sont pas victimes, et leur coté extensif leur permet de ne pas avoir besoin de nourriture artificielle apportée par l’apiculteur.
Elles sont majoritairement élevées dans des ruches Langstroth (souvent fabriquées par les apiculteurs eux-mêmes), et nécessitent en moyenne 4 visites par an (contre environ 10 en France par exemple), et produisent 20kg en moyenne par an.
Évidement, les tenues renforcées et les enfumoirs de grande contenance sont indispensables à chaque visite, dixit les autochtones, qui, nous ont-ils avoué, ne sont pas pressés d’aller poser les hausses et encore moins récolter !
Récoltée depuis plus de 60 ans au Brésil, la propolis verte est traditionnellement utilisée par les populations locales qui la consomment sous forme liquide, mélangée dans un verre d’eau chaque matin pour ses nombreuses vertus sur l’organisme.
Cette propolis est produite sur le Baccharis Dracuncufilia, aussi appelé le Romarin des champs.
Les abeilles africanisées arrivent à en produire jusqu’à 600g par an et par ruche, soit 10 fois plus qu’en France pour la propolis noire issue majoritairement des bourgeons de saule.
Le climat tropical du Mina Gerais permet aux apiculteurs de laisser une partie de la ruche à l’air libre avec une cale en bois, afin d’inciter les abeilles à boucher les ouvertures avec beaucoup de propolis verte. L’excédent est récolté puis placé au congélateur, pour que la propolis devienne cassante.
Comme toutes les propolis issues de bourgeons, la propolis verte contient des essences végétales et des bioflavonoïdes, qui offrent une source d’antioxydants reconnus pour la gorge et pour se préserver de certaines infections. Sa singularité vient surtout du fait qu’elle contient un acide phénolique unique : l’Artépiline C, qui apporte des vertus supplémentaires pour l’homme, entre autre en matière de défenses immunitaires.Elle est idéale pour renforcer ses défenses naturelles, surmonter les périodes sensibles, ou en cas d’affaiblissement général. Découvrir la propolis verte de Baccharis
Il existerait 270 à 300 espèces de Mélipones au monde selon les recensements. Le Brésil en est un des pays les plus représentatif.
Nous avons pu en découvrir 3 sortes, élevées par des apiculteurs, plus pour le plaisir que pour la production de miel, dont la fameuse Jataï, de la taille d’une petite mouche.
Elles sont élevées dans des petites ruches vides (sans cadres ni cire) approximativement de la taille de notre Wagnuc. Ces abeilles ont des tailles très variables, toujours plus petites qu’Apis Mellifera, et elles n’ont pas de dard. Elles sont magiques à regarder, avec des reflets argent, rose, ou encore bleu.
Elles stockent du miel (très liquide) et du pollen pour la plupart. On observe parfois 2 à 3 reines dans une même ruche.
L’abeille Mélipone est considérée comme une abeille sauvage (souvent en voie de disparition dans les villes, en raison de la surpopulation des Apis Mellifera de plus en plus présentes en zones urbaines). Elle est même protégée et mise à disposition ou vendue dans les villes via des apiculteurs ou des associations pour repeupler les villes en abeilles sauvages, comme pollinisateurs et pour enrichir la biodiversité.
Partant du constat que les ruches modernes étaient des passoires thermiques conduisant à des surmortalités hivernales, Marc Guillemain a passé 30 ans de sa vie à mettre au point un système d’isolation efficace en s’inspirant de l’habitat naturel des abeilles, à savoir le tronc d’arbre.
La cire d’abeille est un produit naturel fascinant ! Sécrété par les abeilles cirières à partir d’écailles blanches et transparentes qui apparaissent de chaque côté de leur abdomen. Au fur et à mesure que les abeilles l’utilisent pour construire leurs
