La ruche basse consommation d’énergie est une technique innovante inspirée de la nature, qui intéresse de plus en plus les apiculteurs tant professionnels qu’amateurs, notamment car elle diminue la surmortalité hivernale des abeilles.
Marc Guillemain a passé 30 ans de sa vie à mettre au point un système d’isolation efficace en s’inspirant de l’habitat naturel des abeilles, à savoir le tronc d’arbre. Il a ainsi progressivement développé une technique devenue fameuse dans le monde apicole : la PIHP (Partition Isolée Haute Performance), utilisable dans les ruchers modernes de production, qui combine isolant réfléchissant pour renvoyer le rayonnement infrarouge sur le couvain et isolant thermique pour couper la conduction des matériaux. ll a par ailleurs démontré que l’hygrométrie peut être d’autant plus élevée qu’elle est bénéfique au couvain et néfaste au Varroa destructor.
Au-delà de l’innovation technique qu’il n’a cessé d’améliorer, il en a aussi précisé le mode d’emploi dans un livre édité chez Ulmer en 2023, qui présente en détail sa méthode révolutionnaire, qui induit un véritable changement des pratiques apicoles. Co-écrit avec Jean Riondet et Damien Mérit, cet ouvrage est rapidement devenu une référence indispensable de la librairie apicole. Nous vous proposons un petit tour d’horizon de la méthode et du matériel nécessaire :
La conduite des ruches basse consommation d’énergie intéresse de plus en plus les apiculteurs professionnels et les amateurs avertis cherchant à améliorer le confort et la survie de leurs abeilles en s’inspirant de la nature.
Les ruches actuelles sont optimisées pour l’apiculteur. Or, la rationalisation de la production de miel se fait au détriment du microclimat de la ruche, c’est à dire du confort, du bien-être et au final de la santé des abeilles.
Concrètement, le but de la ruche basse consommation d’énergie est donc d’améliorer l’isolation de la ruche pour augmenter le confort des abeilles. Comment ? En leur permettant d’être moins sollicitées pour assurer les conditions de température et d’hygrométrie nécessaire au bon équilibre de la ruche. Les abeilles, avec une meilleure isolation, ne travaillent pas moins, mais mieux. En améliorant l’isolation de ruches, on assure une meilleure maîtrise de la dynamique des colonies. On aide les abeilles à réduire leur consommation de miel pour se chauffer, on leur permet d’élever une descendance plus résistante aux maladies et d’être de meilleures ouvrières.
Partant d’une ruche classique Dadant Warré Langstroth, la ruche basse consommation est un agencement intérieur de la ruche permettant d’isoler fortement l’habitat de l’abeille, et de leur permettre de réguler leur microclimat intérieur. Jean Riondet présente dans une vidéo complète les éléments de la ruche basse consommation et la façon de les agencer au sein de la ruche. Ainsi que les matériaux utilisables pour cette ruche économe en énergie. L’économie d’énergie réalisée permet aux abeilles de consommer moins de « carburant » le miel et d’avoir des colonies plus fortes.
Le matériau phare de la ruche basse consommation d’énergie c’est l’isolant réfléchissant. Il s’agit d’un film composé d’une ou deux couches de bulles enchâssées entre deux fines couches aluminisées, protégées par un vernis qui en empêche la dégradation. Cet isolant a deux fonctions : il bloque le transfert de calories, et réfléchit les rayons infrarouges. Attention à choisir un isolant de bonne qualité, résistant au grignotage des abeilles et possédant une protection de la couche aluminisée par vernis. Le type d’isolant préconisé est le modèle développé par XLMat, que nous commercialisons depuis plus de 10 ans maintenant.
La partition isolée haute performance de Marc Guillemain est une partition qui se comporte comme un isolant thermique en bloquant les déperditions de chaleur. Composée d’un cadre en bois, dans lequel on insère un isolant dense de type liège ou polystyrène extrudé de 20mm d’épaisseur, que l’on enrobe ensuite intégralement d’isolant réfléchissant. Elle est dénommée haute performance car elle renvoie les calories émises par les abeilles. La partition PIHP est entièrement recouverte d’isolant, cependant, des alternatives partiellement recouvertes existent, et présentent l’avantage d’être facilement manipulables en raison de leur tête de cadre en bois qui reste brute.
La chaussure de ruche est un plateau intermédiaire entre le fonds de ruche et le corps. Recouvert d’une « chaussette », une feuille d’isolant réfléchissant, ce plateau est partiellement ventilé.
Cet élément modifie la position du couvain sur les rayons. Il est uniformément réparti sur la surface du rayon au lieu d’être déplacé vers la face avant de la ruche. Il empêche que le vent n’entre dans le corps et perturbe le microclimat interne de la ruche.
L’écharpe est une feuille d’isolant de la largeur du corps et d’une longueur supérieure de 10cm à celle du corps. Son rôle est principalement d’empêcher les fuites d’air au sommet du corps.
Sur l’écharpe, Marc Guillemain préconise de placer un coussin, fait d’un isolant d’au moins 40mm. Le coussin peut être de type mousse Apifoam ou plaque de polystyrène, placé sous le toit de ruche.
Le bonnet est un isolant de la longueur de la tête des cadres hors épaulement et d’une largeur d’environ 20 cm supérieure à la largeur des cadres à protéger.
Sa fonction est de maintenir la chaleur et l’hygrométrie dans le cas de petites colonies, c’est un accessoire particulièrement adapté aux essaims artificiels sur 1 cadre de couvain.
Placé à cheval sur les cadres, il maintien le miel en dessous à une bonne température, et renforce l’isolation globale.
Plusieurs éléments de ruche ont été imaginés pour la conduite d’une ruche bien isolée, comme le nourrisseur-cadre isolé, ou encore le couvre-cadres isolé, que vous pouvez retrouver sur www.naturapi.com !
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