La cire d’abeille est un produit naturel fascinant ! Sécrété par les abeilles cirières à partir d’écailles blanches et transparentes qui apparaissent de chaque côté de leur abdomen. Au fur et à mesure que les abeilles l’utilisent pour construire leurs
Que fait l’apiculteur au mois de mars ?
Mars reste un mois froid dans de très nombreuses régions, mais il est pour l’apiculteur un moment important qui inaugure la nouvelle saison apicole. En effet, c’est à cette période que l’apiculteur retrouve le rucher pour 3 grandes activités : le remplacement des planchers, la visite de printemps et le nourrissement spéculatif, si cela s’avère nécessaire.
La visite de printemps
C’est l’une des plus importantes visites de l’année et l’un des aspects les plus importants du travail au rucher en mars. Elle doit être minutieuse et permet de faire le bilan sanitaire des colonies en sortie d’hivernage, constater que la reine aura démarré sa ponte, et apprécier le volume ainsi que la dynamique de la colonie. Un contrôle varroa est vivement recommandé lors de cette première visite de l’année.
Profitez d’une belle journée ensoleillée, sans vent, pour agir tranquillement et prendre le temps d’observer minutieusement chaque colonie, en limitant le stress pour les abeilles. Pour toute visite ou ouverture de ruche, il faut attendre qu’il fasse de 12 à 15 degrés depuis plusieurs jours : le couvain craint le froid et il vaut mieux s’abstenir de faire la visite plutôt que de risquer de détruire les larves qui seront garantes de la réussite de votre saison.
Évaluez la vitalité de chaque colonie : moins de 4 cadres occupés par les abeilles ? Cela signifie que la colonie est plutôt faible. De 4 à 6 cadres ? La colonie est en bonne santé mais demande à être surveillée régulièrement. De 6 à 8 cadres ? Tout va bien, la colonie est très populeuse et en parfaite santé.
Le remplacement des planchers
Après un léger enfumage de l’entrée, on décolle le fond de ruche pour le remplacer par un propre. Cette pratique permet de faire une observation minutieuse de l’état de la colonie : quelques saletés, des déchets de cire, quelques abeilles mortes, tout cela est normal. Si le plateau est propre et n’a pas été endommagé par l’humidité et le froid, il peut être réutilisé. Un passage à la flamme est vivement conseillé avant de le remettre en place.
Pour les planchers en plastique, ils doivent être grattés, brossés et désinfectés avec une eau javellisée, puis rincés soigneusement.
Quel que soit le type de plancher utilisé, ces opérations de nettoyage sont une part fondamentale du travail au rucher en mars pour la prévention des maladies.
Contrôle du couvain
Dans une ruche, le couvain est le nom que l’on donne à l’ensemble des nymphes, des larves et des œufs.
Les œufs et les larves forment ce qu’on appelle le couvain ouvert car leurs alvéoles n’ont pas encore été operculées, c’est à dire protégées par une fine couche de cire. Le couvain fermé fait lui référence aux nymphes dont les alvéoles sont operculées.
L’apiculteur peut deviner la position du couvain en observant la planche d’envol. En effet, si la majorité des abeilles n’occupent qu’un côté, on peut déduire que le couvain n’est pas au centre de la ruche. Il faut alors ouvrir la ruche et le recentrer. Cela permet aux abeilles de stocker le miel et le pollen le plus près possible du couvain mais pas à l’opposé de la ruche. Si les abeilles occupent toute la longueur de la planche d’envol, le couvain est bien positionné. Il faut alors s’assurer qu’il y a assez de place pour le stockage des provisions.
État du couvain
Sans couvain, une colonie n’aura pas de développement possible, c’est le signe qu’elle est orpheline. Le remplacement de la reine est possible tant qu’il reste du couvain et des nourrices. Lorsque tout le couvain est épuisé, il n’y a plus rien à faire malheureusement.
Si le couvain est plutôt clairsemé, la reine est probablement un peu trop vieille, et la colonie aura du mal à se développer. Il est temps de la remplacer par une reine fécondée, ou alors de la supprimer et de laisser la colonie élever une nouvelle reine vierge. Si le couvain est clairement dispersé, faites un test pour contrôler la présence de loque européenne ou de loque américaine.
Si par chance le couvain est bien dense, compact, la reine pond correctement et la colonie se porte très bien, vous pouvez miser sur une belle récolte dès la première miellée ! Assurez-vous tant qu’il fait frais et qu’il y a peu de fleurs que les abeilles ont suffisamment de provisions. Un nourrissement complémentaire peut s’avérer nécessaire, sous la forme d’un pain de candi s’il fait encore froid, ou d’un sirop si les températures sont déjà clémentes.
Le Nourrissement
Peser les ruches avec un système approprié, ou simplement les soupeser à la main, permet à l’apiculteur d’estimer les réserves disponibles sans forcément avoir à ouvrir la ruche. Ce sont surtout les réserves et non les abeilles qui pèsent lourd dans la ruche, si elle est légère elle peut être populeuse (en bonne santé), mais manquer de provision et risquer rapidement une famine.
Nourrir avec un sirop permet de sauver une colonie à court de réserve, mais déclenche également un phénomène de stimulation car pendant le développement de la colonie, il faut nourrir les larves qui ont besoin de beaucoup de lipides et d’acides aminés.
En début de saison, une pâte protéinée soutient les colonies et leur permet de se développer sainement et rapidement. Donner un nourrissement enrichi en protéines favorise le développement du couvain, la productivité printanière et une meilleure résistance contre les maladies. On peut ainsi faire le choix de booster la colonie et la ponte de la reine, en apportant un complément riche en oligo-éléments et sels minéraux.
L’apport en eau
Le début du printemps est le bon moment pour se soucier de l’installation d’abreuvoirs pour les abeilles. La présence d’eau est cruciale pour le bon développement de la colonie. Si elles ne disposent pas de sources naturelles à proximité, elles vont devoir consommer beaucoup d’énergie et de réserves pour aller chercher de l’eau.
Pour un apiculteur, le travail au rucher en mars consiste aussi à leur faciliter la tâche en prévoyant des points d’eau artificiels.