Que vous soyez novice ou un apiculteur chevronné, la mise sur le marché de votre miel nécessite une attention particulière. La vente de miel directe de l’apiculteur jusqu’au consommateur ou par présence d’intermédiaires, doit obéir à un certain nombre de règles. Découvrez, dans cet article, les étapes essentielles pour vendre votre miel en toute confiance.
La vente de miel est ouverte à tous les apiculteurs, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Que vous soyez un passionné qui gère quelques ruches dans votre jardin ou un apiculteur expérimenté avec une grande exploitation, vous pouvez vendre du miel en France. Cependant, il est essentiel de respecter les réglementations et obligations en vigueur liées à la vente de miel.
En France, la première démarche à effectuer avant la mise en vente de votre miel ou de vos produits de la ruches, est d’obtenir un numéro de Siret. Depuis le 1er janvier 2023, la demande de numéro de Siret s’effectue désormais via le guichet électronique des formalités des entreprises (GEFE). Vous avez la possibilité de créer votre compte sur le GEFE et de suivre les étapes nécessaires pour obtenir automatiquement votre numéro de SIRET.
En cas de contrôle, vous devez ensuite déclarer vos recettes annuelles via un journal de recettes. Votre journal de recette doit mentionner chronologiquement les montants encaissés, l’origine des recettes et le mode de règlement pour chacune de vos ventes de miel.
Lors d’une vente de miel ou de produits de la ruche en dehors du cercle familial, l’apiculteur a l’obligation de tenir un cahier de miellerie. Il permet de tracer la production de miel, de son entrée dans l’exploitation jusqu’à sa vente ou sortie. Il est important de noter dans ce cahier les dates de récolte, les quantités de miel extraites, les variétés florales butinées. Ce registre garantit la traçabilité des produits et leurs conformités aux normes sanitaires. Celui-ci devant être conservé pendant au moins 5 ans.
Un second registre doit être tenu pour la vente de miel, dédiée aux abeilles : le registre d’élevage. Il permet de suivre l’état de santé des colonies d’abeilles tout au long de l’année. Ce cahier enregistre les informations sur les naissances de vos abeilles, les mortalités, les traitements, les déplacements… Il est crucial pour le suivi sanitaire des colonies et la prévention des maladies et doit également être conservé pendant au moins 5 ans.
En France, la vente de pots de miel, même en petite quantité, implique des obligations fiscales, notamment la déclaration de votre chiffre d’affaires. Dès le premier euro du chiffre d’affaires, l’apiculteur est tenu de déclarer ses recettes apicoles. La déclaration se fait chaque année sur la déclaration complémentaire de revenus (CERFA n°2042C-PRO). Pour en savoir plus sur la réglementation de la vente miel et de produit de la ruche n’hésitez pas à consulter « l’abeille et le droit » disponible chez Naturapi !
Le miel étant un produit alimentaire destiné à la consommation, la vente de miel est cadrée par un certain nombre d’obligations. D’un point de vue alimentaire, la réglementation européenne exige un taux d’humidité du miel inférieur à 20%. Pour faciliter la mesure du taux d’humidité de votre miel, utilisez un réfractomètre ! Certaines règles concernent également l’intitulé de votre miel. En effet, un miel spécifique monofloral peut porter l’appellation de sa provenance, uniquement s’il contient au moins 80% du nectar de la fleur dont il provient.
Enfin, l’apiculteur souhaitant vendre du miel autour de lui doit veiller à l’étiquetage de son miel. L’union européenne à mis en place un système pour classifier les miels selon leur origine et leur mode de production. À l’exception des miels en rayon, avec morceaux de rayons ou filtré, toute catégorie de miel peut être distribuée avec la mention « miel ». L’étiquetage de vos miels ne doit pas prêter à confusion dans l’esprit du consommateur (nature du produit, qualité, composition, quantité, conservation, origine, mode de fabrication).
Doivent obligatoirement figurer sur l’étiquette de vos pots de miel :
L’apiculteur souhaitant vendre des miels autours de lui, doit prendre en compte plusieurs facteurs pour adapter sa vente à ses besoins. Le volume de production, le temps dont dispose l’apiculteur ou encore les prix qu’il aborde, déterminent la vente de miel.
Que vous soyez un apiculteur amateur ou professionnel, vous disposez de plusieurs options pour vendre votre miel et partager les fruits de votre travail ! Si vous produisez de petites quantités, la vente directe entre apiculteur et consommateur ou sur les marchés peut être suffisante. Cette solution vous permet d’établir un contact direct avec la clientèle locale et d’obtenir des revenus parfois plus élevés. En effet, la vente directe de miel vous permet de fixer vos prix librement. Cependant, si vous disposer de peu de temps, la vente de votre miel à des revendeurs peut être efficace. Cette option vous décharge du travail de vente et vous permet de toucher un public plus large. La vente de miel en ligne peut également être une option pour l’apiculteur, permettant de proposer une accessibilité 24h/24.
En général, le prix de vente de pots de miel se situe entre 10 et 25 euros le kilo. Cependant, plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour vendre son miel au prix juste ! Renseignez-vous sur les prix pratiquer dans votre région. Tout en tenant compte de la qualité et du mode de production, vous pourrez fixer un prix adapté. Comparez finalement les à la variété de miel que vous produisez (acacia, toutes fleurs…). Vous pouvez également vous référer à vos coûts de production : matériel, entretien des ruches, emballages.. Afin d’ajouter une marge bénéficiaire raisonnable.
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