Même si la gelée royale est reconnue pour ses vertus tonifiantes en Europe, Russie et Chine antique, elle connait un regain de popularité et se démocratise en 1952 grâce aux expériences de Boyer de Belvefer. Il commercialise dès lors un produit à base de Gelée Royale qu’il baptise « Apiserum », vantant ses mérites et le décrivant comme un « superaliment, produit naturel capable de régénérer tout organisme fatigué ou précocement vieilli ».
« L’apiserum » aurait été notamment à l’origine de la guérison spectaculaire du Pape Pie XII. Selon les dires de Belvefer, le pape, satisfait de la cure, aurait souhaité en faire profiter autrui. Il lui aurait fait, en conséquence, une importante publicité. Cette découverte diététique lui valut l’amitié de nombreuses célébrités européennes et américaines : Maurice Chevalier, Edith Piaf, Tino Rossi, John Wayne…
Riche en vitamines, les bienfaits de la gelée royale sont nombreux et hétéroclites.
La gelée royale favorise l’oxygénation des tissus et notamment ceux du cerveau. Aussi, elle a une influence positive sur l’humeur et aide à lutter contre l’angoisse, les contrariétés et réduit le stress.
La vitamine B5 qu’elle contient retarde les effets du vieillissement du corps, de la peau, des ongles, des cheveux et des poils.
Elle favorise “l’érythropoïèse”, c’est-à-dire l’ensemble des processus de production des globules rouges dans la moelle osseuse. Elle soigne merveilleusement bien les personnes anémiées.
Si un adulte en bonne santé fait une cure de gelée royale bio, il aura un meilleur rendement physique, sexuel et intellectuel. Une amélioration de certains symptômes rénaux sera observée chez la femme enceinte. L’enfant prématuré puisera dans gelée royale un soutien pour sa croissance.
La gelée royale exerce une légère baisse du cholestérol.
Elle peut être utilisée à une fin antibiothérapie. Elle maintient une efficacité antibiotique latente, mais douce afin de régénérer la flore intestinale déstabilisée par des médicaments chimique.
À forte de dose, elle a des effets antiviraux. Elle présente de bons résultats sur des cas de grippes et d’herpes. Cependant, passer de 5 à 6 g par jour au lieu de la dose habituelle de 0,7 g n’est pas anodin. L’apparition d’éventuels troubles hormonaux est à surveiller.
Ses bienfaits ne s’arrêtent pas aux cures revitalisantes. Utilisée en cosmétique, elle est la meilleure amie de la peau. Elle revitalise l’épiderme, préserve l’élasticité de ses tissus, la régénère et l’hydrate. Elle réduit les traces de fatigue, le teint est plus lisse et éclatant de santé.
Les connaissances de sa composition sont fondamentales pour la réglementation de son élaboration et de sa commercialisation. Son étude a considérablement progressé ces dernières années. L’évolution des techniques d’analyse a permis une actualisation des données connues sur les différents constituants de la Gelée Royale. Malgré tout, certains paramètres restent encore opaques pour les laboratoires, compte tenu de la complexité du produit. Aussi, son analyse complète est encore limitée aux dernières études.
2/3 d’eau,
14% d’acides aminés,
14% de glucides,
4% de lipides
4% de diverses substances (minéraux, protéines, vitamines…).
Une grande partie de la gelée royale est composée d’acides aminés. Huit ne peuvent être synthétisées par le corps, pourtant elles sont indispensables à son bon fonctionnement et développement : la valine, la lysine, la thréonine, la leucine, l’isoleucine, le tryptophane, la phénylalanine et la méthionine.
Elle contient une protéine très spécifique, la 57-kDa baptisée la royalactine, qui suractiverait la prolifération cellulaire.
Elle recèle des vitamines de tous les groupes A, C, D, E et notamment beaucoup de vitamines du groupe B (B3, B5, B8, B9). La gelée royale fraiche est le plus riche aliment naturel connu en vitamines B5.
Une grande diversité de minéraux (calcium, magnésium, soufre, potassium, cuivre, phosphore, fer…), et d’oligo-éléments (sélénium, germanium, manganèse, zinc…) la compose.
Les lipides représentent 4 à 8 %, dont 2% d’acide 10-HDA (acide 10-hydroxy-2-décénoïque) qui est un acide gras qui existe uniquement dans la gelée royale. Il aurait la propriété de freiner le vieillissement de l’organisme. Composant peu connu autrefois, il était qualifié de « facteur R » pour « Rajeunissement ». Encore aujourd’hui, il intéresse beaucoup les chercheurs.
La gelée royale bio ou non, est un excellent complément alimentaire préventif et un booster des défenses immunitaires. Une cure de ce produit d’exception est recommandée dès que l’organisme montre des signes de fatigues, ou encore des carences en vitamines ou minéraux. Pour être précis :
Faire une cure de gelée royale permet de faire le plein de vitamines, d’oligo-éléments et d’antioxydants.
Elle se fait à raison d’une cuillère-doseuse par jour. La dose obtenue de cette cuillère spéciale est de 0,7 g environ.
Il est possible de prendre une dose de 1 g / jour en cas de grosse fatigue.
Les cures de gelée royale sont à faire pendant une dizaine de jours minimum. Une cure de six à sept semaines est tout de même préférable.
Il est tout à fait possible de faire une cure ou toute l’année.
C’est un produit vivant et fragile. Elle est sensible à la chaleur, la lumière et à l’air. Après un long entreposage à température ambiante, la couleur peut virer au jaunâtre et prendre un goût de rance. C’est pourquoi elle est toujours placée au réfrigérateur et conditionnée dans des pots en verre. Elle n’est jamais conservée dans des pots en plastique.
Elle devient impropre à la consommation si jamais le bouchon du récipient gonfle et que des bulles apparaissent à la surface. Les bienfaits de la gelée royale ne sont plus, et cette dernière peut même devenir dangereuse pour la santé.
Sa récolte demande à l’apiculteur du temps et de l’agilité, les quantités amassées sont souvent faibles. Elle n’est donc jamais conservée en seaux ou autre conditionnement important.
Dans le cas où la gelée royale doit être expédiée, il est recommandé de la placer dans des boîtes isothermes. Les petits pots sont placés, la plus grande partie du temps, dans des boites individuelles, à l’inverse des pots de miel qui peuvent se transporter en grande quantité dans des cartons prévus à cet effet.
La gelée royale fraiche est une substance gélatineuse naturelle sécrétée par les glandes hypo-pharyngiennes et mandibulaires des abeilles ouvrières âgées de 5 à 15 jours de l’espèce Apis Mellifera.
Le miel est une substance également créée par les abeilles ouvrières. Elles transforment le nectar récolté sur les fleurs et le miellat rejeté par les pucerons en miel grâce à leurs glandes hypo-pharyngiennes et mandibulaires.
Le miel est l’aliment principal de toutes les abeilles. Les larves sont ainsi nourries d’un mélange de gelée royale, de miel et du nectar des fleurs. Seule la reine est alimentée uniquement de gelée royale, de sa naissance à sa mort.
| Miel | Gelée royale | |
| Goût | Sucré | Acide, amer, doucereux, piquant. |
| Texture | Gélatineux à sirupeux avant cristallisation. | Gélatineux. |
| Aspect | Son aspect varie du blanc au marron foncé selon la variété.
Généralement de couleur ambrée. |
Blanc jaunâtre avec des reflets nacrés. |
| Méthode de récolte | Les cadres de hausse sont désoperculés et placés dans un extracteur pour en extraire le miel. | La récolte de la gelée royale se fait à partir de cadres de couvain non operculés. L’apiculteur va retirer la larve et prélever la précieuse gelée à l’aide d’un picking (longue tige en fer ou plastique permettant de récupérer les larves). |
| Quantité récoltée par une colonie d’abeille sur une année | La récolte de miel est liée à la qualité de la saison.
En moyenne 20 à 30 kg. |
150 g à 1 kg
(200 mg par alvéole). |
| Conservation | À l’abri de la lumière et de la chaleur. Le miel finit toujours par cristalliser plus ou moins rapidement. Il se conserve ad vitam æternam. | La gelée royale fraiche, exposée à l’air ambiant et à la lumière, perd 50% de ses principes actifs en 3 jours. Elle est à garder au frigo et peut être conservée pendant une période allant de 6 mois à 1 année. |
La gelée royale fraiche est une substance douce à la texture gélatineuse. Sa couleur est blanche à jaune pâle, elle a des reflets nacrés et fonce au contact de l’air. Son goût est à la fois doux, légèrement sucré, acide et amer.
Examen organoleptique :
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