Les abeilles sont au cœur de notre écosystème. En tant que pollinisatrices, elles participent activement à la reproduction des plantes et à la production agricole. Mais aujourd’hui, elles font face à un environnement de plus en plus pauvre en ressources naturelles. Le manque de fleurs, la monoculture, le changement climatique ou encore les parasites comme le varroa ou le frelon asiatique fragilisent les colonies. Pour pallier ces carences, les apiculteurs, qu’ils soient professionnels ou amateurs, ont recours aux compléments alimentaires.
Pourquoi utiliser des compléments alimentaires ?
Le recours aux compléments alimentaires en apiculture est principalement une réponse aux carences qui peuvent affaiblir les colonies, ralentir le développement du couvain, voire provoquer des pertes hivernales importantes.
Comment renforcer une ruche faible ?
Lorsque la ruche est affaiblie, les compléments alimentaires permettent de renforcer le développement des colonies grâce à l’apport nutritif qu’ils confèrent aux abeilles. Leur objectif principal est de soutenir les colonies sans perturber leur fonctionnement naturel.
Les compléments alimentaires permettent de :
Prévenir de la mortalité hivernale
Stimuler la ponte de la reine
Renforcer le développement du couvain
Quels sont les différents compléments alimentaires ?
On distingue plusieurs types de compléments alimentaires pour les abeilles :
Substituts de miel : sirop de sucre, sirop inverti, sirop de betterave ou de maïs, utilisés comme source d’énergie.
Substituts de pollen : pâtes protéinées, levures, produits enrichis en acides aminés, qui remplacent partiellement le pollen naturel en cas de carence.
Compléments spécifiques : vitamines, probiotiques, acides organiques, qui soutiennent l’immunité et la santé intestinale des abeilles.
Comment les administrer ?
Les compléments sont généralement distribués sous forme liquide (sirop), pâteuse (pâtes protéinées) ou en poudre, selon le type de produit et la saison. On les place dans des nourrisseurs internes ou externes à la ruche, selon les besoins. L’administration dépend de la saison et de l’état de la colonie. Il est crucial d’observer régulièrement la ruche avant de décider d’un apport.
Quand donner des compléments alimentaires aux abeilles ?
Il est essentiel d’observer les colonies pour ajuster les apports et éviter une nutrition artificielle systématique. Il n’existe pas de complément « universel » pour toutes les situations. Le meilleur complémentalimentaire est celui qui correspond aux besoins de la colonie et à la période de l’année.
Par exemple :
En hiver, un pain de candi permet de nourrir les abeilles sans risque de fermentation
Au printemps ou en cas de manque de pollen, des pâtes protéinées stimulent le couvain et soutiennent la ponte de la reine.
Pour renforcer les défenses immunitaires, des additifs naturels à base de thym, propolis ou acides organiques, peuvent être ajoutés au sirop.
Le plus important reste de surveiller l’état de la colonie et de n’intervenir qu’en cas de besoin.
Attention : on ne nourrit jamais une ruche en présence de hausses destinées à la récolte du miel, afin d’éviter toute contamination.
Pain de candi
Pulvérisateur – additif naturel
Quels sont les risques des compléments alimentaires ?
Bien que les compléments puissent être utiles, leur usage mal maîtrisé comporte plusieurs risques :
Déséquilibre nutritionnel : un excès de sucre ou de protéines peut perturber le métabolisme des abeilles et nuire au développement du couvain.
Appauvrissement de la diversité alimentaire : les compléments, même enrichis, ne remplacent pas la richesse nutritionnelle du pollen et du nectar naturels.
Dépendance artificielle : des apports systématiques peuvent affaiblir l’autonomie des colonies, les rendant moins résilientes face aux variations de leur environnement.
Contamination du miel : si les compléments sont donnés en période de récolte, ils peuvent altérer la qualité du miel.
Les compléments alimentaires sont de précieux alliés pour soutenir les colonies, en particuliers face aux nouveaux défis de l’apiculture moderne. Mais ils ne remplacent pas un bon environnement apicole. Les compléments doivent rester un outil ponctuel, utilisé avec discernement.
Durant les périodes estivales, la chaleur peut devenir un véritable défi pour l’apiculteur et ses colonies d’abeilles. La ruche étant un espace réduit, elle peut rapidement atteindre une température très importante. Alors, quelle température supporte une abeille ? Comment l’apiculteur
Quand on pense à la cire d’abeille, c’est souvent l’image d’une “pâte dorée au parfum sucré” qui nous vient à l’esprit. Et pourtant la cire fraichement sécrétée est transparente et inodore. Sa couleur et son odeur caractéristiques proviennent du contact